ANDREI ZADORINE–(BIELORUSSE 1960)
PEINTRE
FR
ANDREI ZADORINE fait partie d’une génération d’artistes biélorusses qui ont connu les limites du pouvoir soviétique ainsi que la nouvelle ouverture politique et culturelle de la perestroyka. Il est né en 1960 près de la ville de Berezovka, dans les montagnes de l’Oural russe, mais a grandi dans une enclave intellectuelle près de Minsk en Biélorussie. Son père était ingénieur et sa mère cardiologue. Enfant, il dessinait toujours et était un grand admirateur de Rembrandt, même s’il ne voyait que des reproductions en noir et blanc de son travail. C’est principalement l’atmosphère mélodramatique qui l’a séduit. Il n’était pas seul dans cette préférence, car son compatriote Marc Chagall avait déjà qualifié l’aspect humain des peintures du maître hollandais de « slave slave ». Zadorine a fréquenté l’académie des arts de Minsk au début des années 80 (1980-1984). Les doctrines strictes étaient encore respectées à l’époque en Biélorussie, bien que la Russie fût très ouvertement entrer sur la scène internationale. Sur le modèle socialiste traditionnel, Zadorine a appris à produire un art social réaliste, c’est-à-dire un art reconnaissable avec des thèmes sociaux pour le peuple et par le peuple. Jeune artiste, Zadorine n’a pas résisté aux limitations techniques et thématiques. Il était plus intéressé par le travail de l’artiste américain Andrew Wyeth qui attirait tant l’attention en Russie à l’époque avec ses intérieurs et ses paysages. Pour son examen final, Zadorine a peint Souvenir (1984), un autoportrait de l’artiste entouré d’amis intellectuels partageant les mêmes idées. Bien qu’elle ressemble beaucoup au réalisme social, elle révèle également un regard serein sur l’avenir.
EN
ANDREI ZADORINE is part of a generation of Belorussian artists who experienced the limitations of Soviet rule as well as the new political and cultural openness of perestroyka. He was born in 1960 near the town of Berezovka in the Russian Ural Mountains, but grew up in an intellectual enclave near Minsk in Belarus. His father was an engineer and his mother a cardiologist. As a child he was always drawing and was a great admirer of Rembrandt’s though all he saw were black and white reproductions of his work. It was mainly the melodramatic atmosphere that appealed to him. He was not alone in this preference, for his compatriot Marc Chagall had already described the human aspect of the Dutch master’s paintings as « East Slavic ». Zadorine attended the art academy in Minsk in the early eighties (1980-1984). Strict doctrines were still adhered to at the time in Belarus, though Russia was quite openly entering the international scene. Along traditional socialist lines, Zadorine learned to produce social realistic art, i.e. recognizable art with social themes for the people and by the people. As a young artist, Zadorine did not resist the limitations as regards technique and theme alike. He was more interested in the work of American artist Andrew Wyeth who attracted so much attention in Russia at the time with his interiors and landscapes. For his final examination, Zadorine painted Souvenir (1984), a self-portrait of the artist surrounded by like-minded intellectual friends. Though it bears a strong resemblance to social realism, it also reveals a calm look to the future.